Les risques professionnels propres aux couvreurs et aux travaux de toiture
Date de publication : 08/08/2024
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Dernière modification : 24/09/2024
Indispensables dans le secteur du bâtiment, les couvreurs, les charpentiers-couvreurs et les couvreurs-zingueurs exercent un métier manuel qui les expose à des risques professionnels variés. Connaître ces risques est indispensable pour mettre en œuvre les bonnes actions de prévention et limiter les accidents et les maladies associés aux travaux de toiture. Les conséquences d’une exposition […]
Indispensables dans le secteur du bâtiment, les couvreurs, les charpentiers-couvreurs et les couvreurs-zingueurs exercent un métier manuel qui les expose à des risques professionnels variés. Connaître ces risques est indispensable pour mettre en œuvre les bonnes actions de prévention et limiter les accidents et les maladies associés aux travaux de toiture.
Les conséquences d’une exposition aux risques professionnels
Un accident du travail a des conséquences directes et immédiates, avec a minima des soins médicaux. Parfois, un arrêt de travail est également prescrit pour la durée du rétablissement. Dans les cas les plus graves, l’accident du travail occasionne une incapacité permanente. Si la chute de hauteur est certainement l’un des risques professionnels les plus associés aux travaux de toiture, d’autres situations présentent également un caractère accidentogène.
Une maladie professionnelle est occasionnée par l’exposition à un risque lié directement à l’activité ou à l’environnement professionnel. Il peut s’agir par exemple, dans le cadre de travaux de toiture, d’une exposition à des produits chimiques, des poussières irritantes ou de l’amiante.
Un accident du travail ou une maladie professionnelle donne droit à une protection sociale spécifique. Les travailleurs non salariés ne peuvent pas obtenir la reconnaissance d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle : ils sont couverts dans le cadre du régime général d’assurance maladie, et perçoivent des prestations sociales identiques à celles versées dans le cadre d’une maladie ou d’un accident d’origine non professionnelle.
Les chutes de hauteur
Les couvreurs travaillent essentiellement en hauteur, puisqu’ils interviennent sur les toitures de bâtiments en construction ou en rénovation. Les chutes de hauteur peuvent avoir plusieurs origines principales :
- Perte d’équilibre ou glissade et chute depuis le bord de la toiture ;
- Chute à travers une toiture en matériau fragile ou fragilisé ;
- Chute en rejoignant la toiture (échafaudage, échelle, nacelle…).
Les conséquences d’une chute de hauteur sont potentiellement graves, avec à la clé des contusions, des entorses, des fractures ou un traumatisme crânien. Les situations les plus dramatiques peuvent se traduire par une paralysie ou par un décès. Les accidents du travail consécutifs à une chute de hauteur entraînent le plus souvent un arrêt de travail, parfois une incapacité permanente.
Plusieurs solutions permettent de sécuriser un chantier, telles que la pose de planchers temporaires pour intervenir sur des matériaux fragiles, l’ajout de garde-corps ou de filets anti-chute. Quand la sécurité collective ne suffit pas, le port d’un harnais permet de limiter les risques.
Les chutes de plain-pied
Les déplacements sur les chantiers sont des sources de chutes de plain-pied. Moins spectaculaire, la chute de plain-pied n’en est pas moins dangereuse. Elle représente en effet selon l’Assurance maladie plus d’un accident du travail sur dix, tous secteurs d’activités confondus. Les conséquences peuvent aller de la simple contusion jusqu’aux fractures ou aux traumatismes crâniens qui entraînent une incapacité permanente ou un décès.
Les risques sont majorés en cas de présence d’eau, de graisse ou d’huile, de voies de circulation encombrées, d’un mauvais éclairage ou d’un sol froid. Le port de chaussures de sécurité avec semelle antidérapante permet de limiter le risque de chute de plain-pied.
La manutention manuelle
Les couvreurs et les charpentiers manipulent des charges lourdes au quotidien (tuiles, liteaux, panneaux, rouleaux d’étanchéité, pièces d’échafaudage, etc.). Les postures contraignantes, les torsions du dos, le travail à genoux ou en équilibre instable peuvent occasionner des blessures ou des affections chroniques : contusions, tendinites, entorses, fractures, projections d’éclats dans les yeux, troubles musculosquelettiques (TMS)…
Pour réduire ce risque professionnel, vous pouvez vous appuyer sur des aides à la manutention telles que des chariots ou des nacelles, approcher au maximum les matériaux du chantier et vous aider pour le port des charges les plus lourdes. Vous pouvez également porter des gants de manutention adaptés pour limiter les risques de blessures superficielles aux mains et bénéficier d’une meilleure préhension.
Des postures et des gestes adaptés permettent de limiter l’apparition de troubles musculosquelettiques (TMS) : vous pouvez participer à des formations et à des ateliers de prévention pour les maîtriser.
L’utilisation d’outils et de machines
Les couvreurs et les charpentiers recourent à de nombreuses machines, que ce soit en atelier ou sur le chantier : scies à format, plieuses, toupies, boudineuses, scies circulaires, marteaux… L’utilisation d’un outillage manuel ou électroportatif peut occasionner des blessures par contusion, écrasement, coupure ou abrasion. Les manipulations répétées et les vibrations provoquées par certaines machines et certains outils sont également à l’origine de troubles musculosquelettiques (TMS) pouvant entraîner une reconnaissance de maladie professionnelle.
Une exposition constante au bruit dégrade l’audition, avec l’apparition à moyen ou à long terme d’une surdité.
Un entretien régulier des outils et des machines limite les risques d’accident. Le port d’un équipement de protection individuelle (EPI) permet également de réduire l’exposition aux risques : gants de protection, masque, lunettes de protection et bouchons d’oreille sont recommandés.
L’exposition à des agents chimiques
Les couvreurs et les charpentiers, comme de nombreux professionnels du bâtiment et des travaux publics, sont exposés à des agents chimiques.
Les travaux de toiture peuvent potentiellement vous exposer à l’amiante dans le cadre de la rénovation de bâtiments anciens. Un diagnostic préalable permet d’identifier ce risque et d’adopter un mode opératoire spécifique.
Vous pouvez également entrer en contact avec d’autres agents chimiques et des poussières irritantes : décapants de toiture, isolants thermiques, poussières de bois, poussières de silice lors de la découpe de tuiles… L’exposition se fait essentiellement par contact cutané et par inhalation, avec pour principales conséquences des affections respiratoires, des maladies dermatologiques ou oculaires et des troubles neurologiques.
Un équipement de protection individuelle est essentiel pour se préserver de ce risque professionnel, avec le port d’un masque, de lunettes de protection et de vêtements couvrants et adaptés.
De nombreux risques à considérer pour les travaux de toiture
D’autres facteurs peuvent être à l’origine d’accidents ou de maladies professionnelles.
Les couvreurs et les charpentiers se déplacent pour se rendre sur les différents chantiers. Les accidents de la circulation qui surviennent pendant les trajets de mission doivent être pris en considération. Le respect du Code de la route et des limitations de vitesse et l’absence de consommation d’alcool avant de prendre la route font partie des mesures préventives évidentes. Les véhicules utilisés pour les déplacements doivent être régulièrement entretenus pour éviter les défaillances.
Les couvreurs et les charpentiers travaillent essentiellement en extérieur et sont soumis à des conditions climatiques et météorologiques parfois difficiles. Les fortes chaleurs, le grand froid, les orages et les vents violents majorent les risques d’accident. Le travail sur une toiture augmente également le risque de foudroiement, avec pour conséquence une électrisation ou une électrocution.
Une prévention obligatoire et indispensable dans le BTP
Toutes les entreprises avec un effectif d’un salarié minimum rédigent un document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Ce document permet de lister les risques et de déterminer les actions de prévention à mettre en œuvre.
Une formation aux consignes de sécurité est essentielle pour améliorer les conditions de travail des couvreurs et des charpentiers.
La sécurisation des chantiers de travaux sur toiture passe par une protection collective : échafaudages adaptés, filets, garde-corps, etc. Les équipements de protection individuelle (EPI) complètent également la prévention des risques :
- Des masques pour éviter l’exposition à des poussières et à des agents chimiques;
- Des gants pour réduire les risques de coupures, d’abrasion ou de brûlures ;
- Des chaussures de sécurité qui protègent en cas de choc et réduisent les glissades;
- Des vêtements pour les couvreurs et pour les charpentiers durables, fonctionnels et confortables ;
- etc.
Würth MODYF équipe les professionnels des travaux sur toiture avec un équipement de protection individuelle adapté à leurs métiers.
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