Les risques professionnels propres à l’industrie agroalimentaire
Les entreprises du secteur agroalimentaire exposent leurs salariés à des risques professionnels qu’il est important d’identifier et de prévenir. Découvrez les principaux types de risques professionnels liés aux différents métiers de l’industrie agroalimentaire.
Des risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles
Les accidents qui surviennent à l’occasion du travail, qu’importe la cause, sont considérés comme des accidents du travail. Certains risques sont communs à tous les métiers, comme les chutes de plain-pied, quand d’autres sont plus spécifiquement liés à certains secteurs d’activités ou à certaines professions, comme les blessures liées à l’utilisation de machines spécialisées.
Les maladies qui résultent d’une exposition à un risque dans l’environnement professionnel peuvent faire l’objet d’une reconnaissance de maladie professionnelle. Par exemple, les salariés de l’industrie agroalimentaire dans le secteur de l’abattage peuvent contracter une pasteurellose, une maladie bactérienne dont certaines espèces animales sont porteuses.
Le coût des accidents du travail et des maladies professionnelles est considérable, autant pour l’entreprise que pour la société dans son ensemble. Identifier les risques est une première étape indispensable afin de déployer les actions de prévention nécessaires.
Les dangers de la manutention manuelle
Les salariés de l’industrie agroalimentaire peuvent être amenés à porter ou à manipuler régulièrement des charges lourdes. Les blessures potentielles liées à cette manutention manuelle sont nombreuses et variées, telles que des lombalgies provoquées par le soulèvement d’un objet lourd ou des contusions ou des fractures liées à la chute d’un objet.
Les gestes répétitifs occasionnent des troubles musculosquelettiques susceptibles d’être reconnus comme des maladies professionnelles. Ces affections chroniques comptent parmi les pathologies liées au travail les plus fréquentes.
Des ateliers de sensibilisation aident vos salariés à acquérir les postures qui limitent les risques de se blesser et de développer des troubles musculosquelettiques
Les chutes de plain-pied et de hauteur
Les missions confiées aux salariés de l’industrie agroalimentaire peuvent majorer les risques de chute
Les chutes de plain-pied sont une cause majeure d’accident du travail dans l’industrie agroalimentaire. Elles peuvent être provoquées par une glissade ou un trébuchement. Tous les salariés sont concernés à des degrés divers.
Les chutes de hauteur ne concernent pas toutes les entreprises agroalimentaires et tous les postes de travail. Elles ont le plus souvent des conséquences sérieuses.
Les chutes de hauteur sont également fréquentes, que ce soit depuis un bâtiment ou un engin. La chute en descendant d’un tracteur ou d’une moissonneuse-batteuse peut arriver.
La gravité d’une chute ne dépend pas de sa hauteur. Une chute de plain-pied d’apparence banale peut par exemple s’avérer bien plus grave qu’une chute de hauteur.
L’exposition à des zoonoses
Les salariés en contact avec des animaux ou des carcasses d’animaux peuvent être contaminés par des maladies qui affectent différentes espèces animales et peuvent être transmises à l’homme dans certaines situations.
La pasteurellose, la tularémie, l’ornithose – psittacose, la leptospirose ou les bacilles tuberculeux bovins font partie des affections pouvant faire l’objet d’une reconnaissance de maladie professionnelle
Les blessures liées aux outils et aux machines
Comme dans toutes les entreprises industrielles, les salariés dans l’agroalimentaire sont susceptibles d’utiliser des outils et des machines les exposant à des risques professionnels.
L’utilisation de lignes de production, de couleuses, de plateformes élévatrices, de machines à meuler ou à tronçonner présente des risques particuliers. Des blessures peuvent en effet arriver en cas de mauvaise utilisation ou d’un défaut d’attention, avec à la clé des contusions, des fractures, des coupures, des écrasements, des sectionnements, des perforations ou des arrachements.
Les vibrations émises par certains outils ou par certaines machines occasionnent à long terme des troubles musculosquelettiques tels qu’une arthrose, une ostéonécrose ou des troubles angioneurotiques.
Le travail sous température dirigée
Le respect de la chaîne du froid est essentiel pour la bonne préservation des denrées alimentaires. Mais les salariés qui travaillent en froid négatif ou positif sont exposés à des risques d’engelure ou d’hypothermie. La présence d’eau ou de glace peut également entraîner des glissades et des chutes.
Mais les risques professionnels liés au travail sous température dirigée doivent être considérés dans leur intégralité. Un salarié en salle froide ne doit par exemple pas être exposé à des fuites de fluides frigorigènes ou à des bactéries dues à un mauvais entretien des filtres.
Le travail de nuit ou les horaires cycliques
Les salariés qui travaillent de nuit ou en horaires décalés ou cycliques (3×8) sont sujets à des risques particuliers pour leur santé.
Des études ont en effet démontré que ces horaires atypiques augmentent les risques de troubles du sommeil et de pathologies psychiques, de troubles métaboliques et de maladies cardiovasculaires. Ils favorisent également l’apparition de certains cancers.
Prévenir tous les risques professionnels propres à l’industrie agroalimentaire
L’industrie agroalimentaire peut intégrer une dimension logistique importante. Les risques liés aux transports, à la réception et à la livraison des marchandises doivent être pris en compte.
Les salariés peuvent aussi être exposés à des substances potentiellement toxiques ou allergènes, notamment durant les opérations de nettoyage et de désinfection.
Certaines installations présentent des risques d’incendie ou d’explosion, notamment en présence d’équipements électriques ou de l’utilisation de gaz.
Le bruit est une source de risque considérable, menant parfois à une perte d’audition ou une surdité.
La rédaction du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), obligatoire pour toutes les entreprises qui comptent au moins un salarié, vous permet d’identifier l’ensemble des risques propres à votre activité. Vous devrez ensuite mettre en œuvre les actions de prévention nécessaires pour réduire l’exposition aux risques professionnels : actions de formation et de sensibilisation, aménagement des locaux, acquisition 57 d’équipements de protection individuelle (vêtements de travail, chaussures de sécurité, gants, masques, casques…).
Vous dirigez une exploitation agricole ? Découvrez également notre dossier consacré aux risques professionnels dans l’agriculture.