Les salariés qui travaillent dans l’entretien des espaces verts sont confrontés à des risques professionnels spécifiques. En identifiant les situations susceptibles d’entraîner un accident ou une maladie, vous serez en mesure de mettre en œuvre les actions de prévention nécessaires.
Des risques professionnels aux conséquences plurielles
Les accidents du travail viennent immédiatement à l’esprit d’une majorité de dirigeants et de salariés lorsque le sujet des risques professionnels est abordé au sein de l’entreprise. Les conséquences de l’exposition à un risque sont alors immédiates, avec une blessure qui nécessite des soins médicaux et parfois un arrêt de travail. Dans l’entretien des espaces verts, une entaille avec une tronçonneuse relève par exemple de l’accident du travail.
Mais l’exposition à des risques professionnels peut avoir des conséquences plus insidieuses, avec l’apparition d’une maladie professionnelle dont la cause est étroitement liée à l’activité professionnelle. Les troubles musculosquelettiques (TMS) consécutifs à des tâches manuelles répétées peuvent ainsi faire l’objet d’une reconnaissance de maladie professionnelle.
L’utilisation d’outils et de machines
L’entretien des espaces verts requiert l’utilisation d’outils potentiellement dangereux comme les tronçonneuses, les débroussailleuses, les taille-haies électriques ou les broyeurs. Une mauvaise manipulation ou un instant d’inattention peuvent entraîner de graves blessures comme des entailles, des coupures, des fractures, des sectionnements, des perforations ou des contusions.
Les outils manuels non motorisés présentent eux aussi des risques. Une blessure est en effet possible lors du maniement d’une pioche, d’une pelle, d’un râteau ou d’une bêche.
Des effets délétères à long terme sont également constatés. Le maniement répété ou les vibrations de certains outils sont à l’origine de troubles musculosquelettiques.
Les chutes de plain-pied et de hauteur
Les salariés qui travaillent dans l’entretien des espaces verts peuvent également se blesser lors de chutes. Nous distinguons deux types de risques :
- Les chutes de plain-pied interviennent lors des missions d’entretien des espaces verts au sol.
- Les chutes de hauteur concernent plus particulièrement les salariés qui interviennent dans l’élagage des arbres ou qui sont susceptibles d’effectuer des tâches en hauteur.
Toutes les chutes sont dangereuses, y compris les chutes de plain-pied ou de faible hauteur. En effet, certaines chutes de plain-pied non spectaculaires peuvent avoir des conséquences dramatiques.
La manutention de charges lourdes
Les professionnels en charge des espaces verts portent régulièrement des charges lourdes : végétaux, branches, pierres, sacs de terreau ou d’engrais, etc. Ces manipulations les exposent à des accidents du travail consécutifs par exemple à des lombalgies, à des entorses, des fractures ou des torsions des articulations.
Les gestes répétitifs sont connus pour occasionner à long terme des troubles musculosquelettiques chroniques pouvant être reconnus comme maladies professionnelles. Ces pathologies sont particulièrement fréquentes en France, et peuvent être prévenues par une sensibilisation aux bonnes postures.
Les maladies à transmission vectorielle
L’entretien des espaces verts expose au risque de morsure de tique. Or, ces arthropodes hématophages sont susceptibles d’inoculer différentes maladies à l’homme.
La borréliose de Lyme est la plus connue et la plus fréquente de ces maladies en France. Dépistée et traitée précocement, elle s’avère le plus souvent bénigne. Mais elle peut avoir des conséquences plus ou moins graves en l’absence d’un traitement médical adapté. S’il est difficile de supprimer toute exposition à ce risque, un travail de sensibilisation peut systématiser la recherche de tiques, favoriser l’identification des symptômes (érythème migrant) et éviter ainsi les formes graves de la maladie.
Le travail en zone humide peut exposer à certaines maladies transmises par les moustiques. En France, les piqûres de moustiques peuvent exposer à de rares cas de dengue, de chikungunya et de zika.
L’exposition à des substances toxiques
Les professionnels de l’entretien des espaces verts utilisent régulièrement des engrais chimiques, des désherbants et des pesticides dans le cadre de leurs missions.
L’exposition à ces agents chimiques se fait par inhalation, par contact ou par ingestion accidentelle. Elle peut entraîner des allergies ou des affections chroniques à plus ou moins long terme, avec des risques allant jusqu’au développement de lésions cancéreuses.
Une précaution particulière et le port de masques, de gants et de combinaisons ou de vêtements adaptés permettent de limiter l’exposition.
Les risques professionnels liés aux conditions météorologiques
Le travail en extérieur s’accompagne de risques particuliers.
En période estivale, les fortes chaleurs sont à l’origine de coups de chaleur, de déshydratations ou de malaises. Elles peuvent réduire l’attention et augmenter indirectement la fréquence des accidents du travail.
En période hivernale, le froid présente aussi des dangers, avec un risque d’hypothermie ou d’engelures dans les situations extrêmes. L’engourdissement provoqué par le froid augmente les risques de blessures lors de la manipulation d’outils.
Les intempéries ne doivent pas être négligées : un fort vent ou un orage occasionnent des situations potentiellement dangereuses.
Une prévention de tous les risques liés à l’entretien des espaces verts
D’autres risques peuvent concerner les professionnels qui travaillent dans l’entretien des espaces verts :
- La projection de pierres et de débris végétaux lors d’opérations de débroussaillage ou de broyage peut entraîner de graves blessures au visage et plus particulièrement aux yeux. Le port d’une visière de protection adaptée est absolument essentiel pour éviter les accidents.
- Les déplacements routiers pour se rendre sur les chantiers paysagers demandent également une vigilance particulière.
- Les chantiers paysagers qui se déroulent à proximité des voies de circulation exposent aux risques routiers. Une signalisation adaptée et le port de vêtements de haute visibilité permettent de limiter les risques.
Vous devez identifier l’ensemble des risques propres à votre activité durant la rédaction de votre document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Vous serez ainsi à mesure de déployer toutes les actions préventives requises.
Le facteur humain est primordial lorsqu’il s’agit de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles en entreprise. Des formations aux consignes de sécurité et aux bonnes pratiques réduisent l’exposition aux risques. Par exemple, un atelier de sensibilisation aux bonnes postures limite les blessures et les troubles musculosquelettiques liés à la manutention de charges lourdes.
Le port d’équipements de protection individuelle (EPI) fait partie des solutions à votre disposition. Würth MODYF équipe vos collaborateurs avec des vêtements, des chaussures de sécurité et des accessoires adaptés :
- Vêtements pour espaces verts
- Chaussures de sécurité
- Vêtements d’hiver
- Vêtements de pluie
- Vêtements de haute visibilité
- Etc.