Les risques professionnels dans le secteur du BTP

Date de publication : 02/07/2024

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Dernière modification : 02/07/2024

Les principaux risques professionnels inhérents au BTP Le secteur du bâtiment et des travaux publics présente de nombreux risques professionnels. Les employeurs doivent en tenir compte pour se conformer à leurs obligations et assurer la protection de leurs salariés. Des risques professionnels aux conséquences diverses L’exposition aux risques professionnels peut avoir deux conséquences majeures pour […]

Les principaux risques professionnels inhérents au BTP

Le secteur du bâtiment et des travaux publics présente de nombreux risques professionnels. Les employeurs doivent en tenir compte pour se conformer à leurs obligations et assurer la protection de leurs salariés.

Des risques professionnels aux conséquences diverses

L’exposition aux risques professionnels peut avoir deux conséquences majeures pour vos salariés et pour votre entreprise.

Les accidents du travail surviennent en cas de blessures liées au travail. Il peut s’agir par exemple d’une lombalgie consécutive au port d’une charge lourde, d’une entorse ou d’une fracture liée à une chute, d’une entaille ou d’un écrasement dû à la mauvaise manipulation d’un outil, ou encore d’une brûlure à la suite de la projection d’un produit chimique.

Les maladies professionnelles sont généralement liées à une exposition prolongée à un risque physique, chimique, biologique, ou à des conditions de travail particulières. Un cancer consécutif à l’exposition aux poussières d’amiante peut par exemple faire l’objet d’une reconnaissance de maladie professionnelle.

Les risques professionnels liés à la manutention manuelle

Les salariés du secteur du BTP doivent porter régulièrement des charges lourdes : parpaings, briques, pierres, sacs de sable ou de ciment, plaques d’isolant, poutrelles métalliques, chauffe-eaux, menuiseries et huisseries, etc.

Cette manutention peut engendrer des contusions, des plaies, des fractures, des douleurs dorsales ou des déchirures musculaires qui se traduisent par des accidents de travail :

  • Lombalgie au moment de se relever en portant une charge lourde ;
  • Chute d’un parpaing sur le pied provoquant une fracture ;
  • etc.

Un salarié peut également obtenir la reconnaissance d’une maladie professionnelle liée à la manutention manuelle, notamment dans le cas de certaines affections chroniques du rachis lombaire.

La manutention manuelle est de loin le principal risque professionnel dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Selon l’Assurance maladie, elle représente en 2018 près de la moitié des arrêts pour accident du travail. Les troubles musculosquelettiques, liés en partie à la manutention manuelle, représentent quant à eux 87% des maladies professionnelles reconnues la même année.

Homme poussant un tire palette pleine de cartons dans un entrepot

Les risques professionnels liés aux chutes

Les chutes sont à l’origine de nombreux accidents de travail. Les professionnels du bâtiment sont exposés à deux types de chutes.

Les chutes de plain-pied ont représenté 14% des accidents du travail avec arrêt en 2018, selon l’Assurance maladie. Consécutives par exemple à une glissade sur un sol mouillé ou recouvert d’une substance glissante, ou à un trébuchement sur un sol inégal ou encombré, elles engendrent essentiellement des contusions, des fractures, des entorses et des plaies. Elles peuvent également avoir des conséquences plus graves, voire parfois fatales, avec des blessures à la colonne vertébrale ou des traumatismes crâniens.

Les chutes de hauteur ont quant à elles représenté la même année 17% des accidents du travail avec arrêt. Elles sont directement liées à l’environnement de travail propre au BTP et sont souvent graves voire létales. Un salarié peut chuter d’une toiture, d’une terrasse, d’une charpente, d’un échafaudage, d’un pylône, de l’abord d’une tranchée ou encore d’un escalier.

Les risques professionnels associés à l’utilisation d’outils

Toujours selon l’Assurance maladie, l’outillage manuel utilisé dans le BTP représente 15% des accidents de travail avec arrêt en 2018.

Les outils présentent des risques professionnels nombreux et variés. Ils peuvent notamment occasionner des coupures, des plaies, des contusions, des écrasements ou des fractures, avec des conséquences parfois dramatiques.

L’utilisation de certains outils peut aussi entraîner des troubles musculosquelettiques faisant l’objet d’une reconnaissance de maladie professionnelle :

  • Des affections du rachis lombaire liées à la manutention et au port d’outils lourds ;
  • Des arthroses, des ostéonécroses ou des troubles angioneurotiques de la main consécutifs aux vibrations de certains outils tels que les marteaux-piqueurs.

Les risques professionnels liés aux conditions météorologiques

Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, de nombreux chantiers se déroulent en extérieur et sont soumis aux aléas climatiques.

Les fortes chaleurs et les épisodes de canicule présentent des risques directs et indirects. Les températures élevées peuvent provoquer des coups de chaleur, une déshydratation et des malaises. Mais les risques sont aussi indirects, car la fréquence des accidents du travail augmente également avec la dégradation des conditions de travail : une main moite peut réduire la préhension d’un outil ou d’une charge, la déshydratation peut se traduire par une perte d’attention, les fortes chaleurs peuvent inciter certains collaborateurs à ne pas porter l’ensemble de leur équipement de protection individuelle, etc.

Les températures hivernales ne sont pas non plus anodines. En l’absence de vêtements adaptés, le grand froid peut entraîner des engourdissements ou des hypothermies.

Les intempéries peuvent survenir en toutes saisons et sont susceptibles d’altérer la sécurité sur un chantier. La pluie et le vent peuvent par exemple augmenter les risques de chutes de plain-pied et de hauteur.

L’exposition à des substances toxiques

De nombreux produits utilisés sur les chantiers contiennent des substances chimiques potentiellement dangereuses. L’exposition peut se faire par contact direct avec la peau ou par inhalation, plus rarement par ingestion. Les risques pour la santé sont divers : brûlures, irritations de la peau ou des voies respiratoires, asphyxies, effets neurologiques…

Les salariés du BTP manipulent notamment des ciments, des solvants, des résines, des peintures, des enduits, des huiles ou des enrobés qui présentent tous des risques spécifiques.

L’exposition aux agents chimiques CMR (cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques) peut entraîner un accident du travail ou une maladie professionnelle. Par exemple, un contact prolongé avec du ciment peut entraîner une dermite eczématiforme, surnommée parfois familièrement “gale du ciment”.

La poussière d’amiante représente un risque important pour de nombreux professionnels, notamment dans le cadre de chantiers de rénovation. Elle est en effet interdite depuis 1997 mais se trouve en quantités considérables dans de nombreux bâtiments.

De nombreux tonneaux jaunes toxiques sont stockés dans un entrepot

Prévenir les nombreux risques professionnels dans le BTP

Les travailleurs du secteur du bâtiment et des travaux publics sont confrontés à d’autres risques professionnels, parfois liés à certains corps de métier ou à des organisations du travail particulières.

Un environnement bruyant entraîne à long terme, en l’absence de protections adaptées, une perte d’audition faisant l’objet d’une reconnaissance de maladie professionnelle.

Le travail de nuit augmente les risques de troubles du sommeil, de certaines pathologies psychiques, de troubles métaboliques et de maladies cardiovasculaires. Or, pour ne pas perturber la circulation, certains chantiers de voirie se déroulent spécifiquement de nuit.

Les fréquents trajets routiers pour rejoindre les différents chantiers sont également une source de risques à prendre en considération dans l’évaluation des risques professionnels.

Les chantiers de travaux publics à proximité des voies de circulation exposent à des accidents de la route. Le port de vêtements de signalisation et la mise en place d’une signalisation adaptée permettent de prévenir ces risques.

Les salariés de votre entreprise sont soumis à de nombreux risques professionnels. Nous vous invitons à rédiger ou à actualiser avec attention votre document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), afin de faire le point sur les éléments qui concernent spécifiquement votre activité. L’élaboration de ce document obligatoire est une première étape dans la mise en œuvre d’une politique ambitieuse de prévention des risques.

La sensibilisation des équipes aux règles de sécurité est indispensable. Par exemple, des ateliers de sensibilisation aux bonnes postures réduisent les risques d’accidents du travail et de maladies professionnelles liées à la manutention manuelle.

Le port d’équipements de protection individuelle (EPI) compte également parmi les solutions à votre disposition. Würth MODYF équipe tous vos collaborateurs avec des vêtements, des chaussures de sécurité et des accessoires adaptés :

A propos de Würth MODYF

Spécialiste des vêtements de travail et des chaussures de sécurité, les auteurs du blog Würth MODYF s’appuient sur l’expertise de toute une équipe d’expert dans leur domaine pour vous apporter des réponses concrètes à toutes vos interrogations.

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